Quels sont les vaccins obligatoires pour les bébés et les enfants ?

Un sujet largement débattu de nos jours est l'importance et l'efficacité du vaccin. Ce dernier agit sur le système de défense de l'organisme contre les agents infectieux et bactériens et, par conséquent, il est important à tous les âges. Le but de la vaccination est de produire une protection par la fabrication d’anticorps après injection d’un antigène de certaines maladies. La vaccination est essentielle pendant les premières années, car c'est la période où l'enfant est le plus vulnérable. Certains vaccins sont considérés comme obligatoires, car le taux de mortalité causé par la plupart des maladies est très élevé pour les enfants de moins de 18 mois. Des vaccins spécifiques devraient donc être appliqués aux enfants peu de temps après la naissance pour assurer une croissance plus saine.

Les vaccins obligatoires chez les nouveau-nés et enfants

Avant l’année 2018, ces vaccins obligatoires ont été au nombre de trois, qui sont : le vaccin contre la diphterie tetanos poliomyelite. Actuellement, huit vaccins ont été ajoutés à la liste. Ce sont ceux de la coqueluche, l’hépatite de type B, le méningocoque de sérogroupe C, l’Haemophilus influenza B, la rougeole, le pneumocoque, la rubéole et les oreillons. Pour les nourrissons inférieurs à 11 mois, 6 vaccins injectables sont obligatoires. L'injection s’étale sur 3 étapes : deuxième, quatrième et onzième mois. Il est à savoir que chez le nouveau-né, pour limiter le nombre d’injections, ces 6 vaccins sont associés entre eux, pour ne constituer qu’un seul. Il s'agit des vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’haemophilus influenza type b et l’hépatite B. De 12 à 18 mois, il y a le rougeole, oreillon, rubéole ROR. C'est le vaccin contre la rougeole, l’oreillon et la rubéole. Ce vaccin est aussi sous forme injectable et se fait en 2 injections. La première va se faire à 12 mois, puis le second de 16 à 18 mois. Le vaccin contre les méningites et les septicémies de sérogroupe C est un peu particulier. C’est le seul à n’être associé à aucun autre vaccin. Sa prise se fait sur 2 injections, à 5 mois et à 12 mois. Le DTP et C ou le vaccin contre la Diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche nécessite un rappel qui se fera à 6 ans et entre 11 et 13 ans.

Pourquoi ces vaccins sont-ils obligatoires ?

La vaccination est l'une des interventions de santé publique les plus efficaces au monde pour sauver des vies et promouvoir une bonne santé. Elle a surtout pour but de protéger les plus vulnérables (les enfants). Par exemple, sans intervention préalable, la coqueluche est mortelle pour les nouveau-nés inférieurs à 1 mois. Les maladies comme la poliomyélite et le tétanos sont des infections qui sont toujours présentes partout dans le monde, malgré les stratégies établies par les établissements de santé. Afin d’éviter une contamination de l’extérieur, l’État se doit de mettre en place cette stratégie. La rubéole est une maladie qui est particulièrement dangereuse chez les femmes enceintes. Pour éviter d'éventuelles malformations fœtales dues à sa contamination, une vaccination est obligatoire. L’oreillon, quant à lui, est particulièrement néfaste chez les jeunes garçons. En cas de complication durant la puberté ou au-delà, cette maladie peut causer la stérilité par inflammation testiculaire, entraînant des atrophies irréversibles. Il a été constaté que lorsqu’il y a une baisse ou une insuffisance de la couverture vaccinale de la rougeole, des vagues d’épidémies ont été observées. Cette maladie est classée comme étant très contagieuse et très morbide chez les enfants de moins de 5 ans. C’est pourquoi la vaccination est obligatoire à cet âge.

Les recommandations particulières

Pour les enfants de plus de un an et résidant ou ayant déjà séjourné dans le département de la Guyane, le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire. Le BCG, qui se fait au premier mois de naissance, est obligatoire pour enfant présentant des risques élevés de tuberculose. Un enfant est à risque s’il est originaire d'un pays où la tuberculose est toujours présente ou un de ses parents y est originaire. Le risque est également présent si l'enfant a séjourné au moins 1 mois dans ces pays. À 6 mois de vie, si l'enfant a des troubles chroniques au niveau des organes vitaux comme ses poumons, son système hépatique, son cœur, des problèmes rénaux, la vaccination de la grippe lui sera obligatoire et sera administrée tous les ans. L’Hépatite A étant une affection qui se transmet très facilement, tout enfant en contact direct ou indirect avec des personnes susceptibles de contracter cette maladie infectieuse doit se faire vacciner dès lors qu'il atteindra ses 12 mois. Lors d’une transplantation, pour éviter les rejets, les patients reçoivent des traitements pour limiter le pouvoir de défense naturelle de l'organisme contre les agents pathogènes. Il est donc primordial qu’avant toute greffe, un enfant doit être à jour sur les vaccins obligatoires. Dépendant des circonstances, des vaccins supplémentaires comme la varicelle sont également recommandés. Ce vaccin ne se fait qu'à partir de 1 an.

Qu-est-ce qui se passe après la vaccination ?

Après la vaccination, le corps fait ce qu’on appelle la séroconversion, qui est de fabriquer les anticorps spécifiques pour chaque antigène injecté. La protection se fait deux à trois semaines après pour les vaccins à simple dose. Pour ceux nécessitant plus de 2 doses, c’est le même processus. On peut être protégé après la première injection, mais elle ne dure pas longtemps. La protection ne sera complète qu’une fois toutes les doses vaccins administrées. Après un certain laps de temps, il faut renouveler certains vaccins. Comme pour le vaccin de la diphterie tetanos poliomyelite et de la coqueluche, des rappels sont nécessaires à partir de l’âge de 6 ans. Pendant un séjour à l'étranger, il faut prendre en compte le délai de protection pour s'assurer que le vaccin soit efficace. Ainsi donc, il est primordial de s’informer et de consulter un médecin deux à trois mois avant le départ présumé.

Prise en charge de la vaccination

Les 11 vaccins obligatoires et les vaccins recommandés dans certaines situations sont pris en charge par l’assurance maladie. Ils seront remboursés à 65 % seulement sur prescription médicale. Cette modalité de prise en charge présente une variation. Le vaccin rougeole-oreillons-rubéole, par exemple, sera pris en charge à 100 % pour les enfants de 12 mois à 17 ans. Le vaccin contre l’hépatite A, quant à lui, sera seulement pris en charge pour les personnes à risques. Le pourcentage de prise en charge dépendra aussi de la personne qui fera l’injection. Si elle est faite par un médecin ou une sage-femme lors d’une consultation, ce pourcentage s’élèvera dans les 70 %. Si l’injection se fait sur prescription médicale par une infirmière, le pourcentage de prise en charge sera de 60 %. Exceptionnellement, elle sera de 100 % chez toute personne présentant une affection de longue durée. Il est à noter que les vaccins qui sont recommandés ou même obligatoires pour partir dans certains pays étrangers ne seront pas pris en charge par l’assurance maladie. Il est aussi possible de se faire rembourser entièrement ou partiellement par la complémentaire santé si cette modalité est souscrite dans le contrat. Il convient de noter que si l'adulte n'a plus sa carte de vaccination, il devra recevoir des doses contre les maladies liées à son âge, après évaluation d'un spécialiste.

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